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31/10/2011

vu # 49

Inventaire

Taryn Simon, U.S. Customs and Border Protection Contraband Room
John F. Kennedy International Airport, Queens, New York
Chromogenic print, 94.6 x 113 cm, Edition of 7, 2007.
(cliquer pour agrandir l'image)

Pour sa série An American Index of the Hidden and Unfamiliar, la photographe américaine Taryn Simon s'est intéressée à des objets et des lieux faisant partie du quotidien ou du mythe américains. Inaccessibles ou inconnus du public, touchant à des domaines aussi variés que la science, la médecine, les loisirs, la nature, la sécurité ou la religion, ils ont été documentés et rassemblés dans un ouvrage portant le nom de la série (publié chez Steidl). Le travail de Simon interroge l'aspect visible ou invisible des choses, les coulisses et les espaces secrets que l'on essaie souvent de s'imaginer sans les avoir vus.
Cette photo a été prise au service des douanes de l'aéroport de JFK. Elle montre les produits saisis en l'espace de 48 heures parmi les bagages de passagers arrivant aux Etats-Unis depuis l'étranger.  Une fois confisquées, les marchandises sont identifiées, disséquées, puis hachées ou incinérées.

Voici l'inventaire de cette “récolte”:
“African cane rats infested with maggots, African yams (dioscorea), Andean potatoes, Bangladeshi cucurbit plants, bush meat, cherimoya fruit, curry leaves (murraya), dried orange peels, fresh eggs, giant African snail, impala skull cap, jackfruit seeds, June plum, kola nuts, mango, okra, passion fruit, pig nose, pig mouths, pork, raw poultry (chicken), South American pig head, South American tree tomatoes, South Asian lime infected with citrus canker, sugar cane (poaceae), uncooked meats, unidentified sub tropical plant in soil.” (www.tarynsimon.com)

27/10/2011

lu # 29


 



Il se trame une révolution qui échappe au contrôle des gouvernements. Les gens votent avec leur fourchette et choisissent consciemment ce qu’ils veulent mettre dans leur assiette ainsi que dans celle de leur famille. S’il est permis de vendre des sushis et des huîtres, il devrait aussi être possible de vendre du lait cru en toute sécurité.
Mateo Kehler, fromager, Etats-Unis

Cela fait des années que Slow Food défend les productions au lait cru, porteuses d’une histoire et d’une diversité que la pasteurisation annule pour laisser place à la standardisation de l’industrie alimentaire.
Cheese, la manifestation biennale de Slow Food qui s’est déroulée le mois dernier à Bra dans le Piémont, est une vitrine qui reflète la richesse de cet univers. A l'occasion de l'édition 2011, un site internet entièrement consacré aux produits au lait cru a été lancé. Il présente des “héros du lait cru”, producteurs qui se battent pour la production de leurs spécialités. On y apprend aussi pourquoi les produits à base de lait cru sont tout simplement plus goûteux et quels sont réellement les risques du point de vue hygiénique. Enfin, le site insiste sur l'importance de l'éducation du goût, nécessaire à assurer la diversité et la qualité de nos aliments dans le futur. A visiter de toute urgence.


22/10/2011

lu/vu # 28

 Coing

clic pour agrandir l'image
Juan Sánchez Cotán, Coing, chou, melon et concombre, autour de 1602, San Diego Museum of Art.

Cette magnifique nature-morte de Cotán, peinte il y a plus de 400 ans, est résolument actuelle de par sa composition et son style. Les fruits et légumes placés de manière à dessiner une courbe, le fond noir, la matérialité contrastant avec l'abstraction: tous ces éléments contribuent à rendre le tableau dynamique, alors même que l'ensemble apparaît extrêmement statique. Ce peintre espagnol est connu, malgré un nombre limité d'œuvres, comme étant l'un des pionniers du genre de la nature-morte. Ses toiles reprennent toutes le même format et montrent le même encadrement de fenêtre, dans lequel sont placés des citrons, faisans, cardons, melons et autres produits. Un art minimaliste qui a parfois été associé à sa vocation religieuse auprès de l'ordre des Chartreux, successive à son activité artistique.


Le saviez-vous? “Le coing sert à faire la bandoline, dont se servent les coiffeurs pour lisser les cheveux.” Alexandre Dumas, Le Grand Dictionnaire de cuisine, 1873.
Voilà une idée pour les heureux propriétaires de cognassiers ne sachant que faire de leur récolte...



04/10/2011

vu # 48

Anatomie à la noix




Oliver Jeffers est un artiste et illustrateur d'origine irlandaise. Il vit et travaille à Brooklyn, New York.
www.oliverjeffers.com


Illustration © Oliver Jeffers