Une magnifique série de photos réalisées par le canadien Charles-F. Ouellet. Le photographe questionne et observe les sociétés d’hier et d’aujourd’hui pour en dégager certaines différences ou similitudes. L’homme est toujours au centre de sa réflexion, comme dans ce reportage consacré aux pêcheurs du Fleuve St-Laurent que le photographe a suivis et côtoyés.
“ Il y a plus de 450 ans, les lieux de pêche ont attiré les premiers européens le long des côtes de l'Amérique du Nord. Du printemps à l'automne, les équipages pêchaient la morue, abondante à l'époque dans l'estuaire du St-Laurent. C'est en partie grâce à ce métier que nous devons l'établissement des premières colonies sur nos rivages. À ce jour, c'est plus de 1500 collectivités rurales et côtières canadiennes qui vivent de la pêche comme principale activité économique.
Sur le cours du Fleuve St-Laurent, la plus ancienne voie maritime de l'Amérique du Nord, les bateaux de pêcheurs se font de plus en plus rares. Cela fait plus de quarante ans que les marins pêcheurs traditionnels développent et protègent les pêches dans le St-Laurent. Seulement, aujourd'hui, l'industrie de la pêche se trouve dans une situation précaire. La surexploitation de nos stocks a entrainé une réduction de la valeur des captures et une augmentation des coûts de la pêche. Nous assistons à la disparition de l'une des plus vieilles pratiques de notre patrimoine maritime. Le métier de pêcheur est souvent pratiqué de génération en génération avec le passage familial des permis. Ce travail très majoritairement masculin est physiquement exigeant et expose ces ouvriers aux conditions climatiques les plus difficiles. Sur leurs visages, leurs mains, leurs corps, on peut voir les effets du temps, des éléments, de l'air salin. Avec ces marques de la mer vient la sagesse des hommes de leur longue cohabitation avec l'élément. ”
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