Foodanimé
C'est ainsi que la blogueuse b.wak intitule ses petites recettes filmées. Joliment animées, courtes et fraîches, je vous laisse apprécier celle des calissons, un des 13 desserts de Noël provençaux. Et visiter son blog, “je veux être bonne”. Tout un programme...
09/12/2011
09/11/2011
vu # 51
The Geometry of Pasta
“The Geometry of Pasta”, Boxtree, 2010.
Illustrations: Caz Hildebrand/Here design
Imaginez un livre de cuisine répertoriant toutes les formes de pâtes, y compris leurs dimensions “réglementaires”. Agnolotti, conchiglie, farfalle, fusilli, garganelli, lasagne, malloreddus, pappardelle, penne, strozzapreti, tortellini... La liste est longue et les combinaisons avec des sauces innombrables. Le chef Jacob Kenedy a sélectionné quelques recettes, Caz Hildebrand a réalisé les dessins, le résultat est un livre ne contenant aucune photo. Seules les formes des pâtes, graphiquement très réussies, évoquent un pilier de la cuisine de tout un chacun. On y apprend l'histoire, les spécificités et les traditions relatives à chaque pasta. Tout l'art de cuisiner des pâtes réside dans cette simple combinaison, connue de tous les italiens: “The perfect shape + the perfect sauce”. Une app proposant des animations graphiques réalisées dans le même style est en préparation. Laquelle des deux versions sera la plus attrayante: la version papier ou la version digitale?
“The Geometry of Pasta”, Boxtree, 2010.
Illustrations: Caz Hildebrand/Here design
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04/11/2011
01/11/2011
lu # 30
“ Foie gras. The greatly enlarged liver of a duck or goose that has been force-fed for four to five months. Rich and delicious, foie gras underwent a decline in popularity at the beginning of the 21st century due to the efforts of animal rights activists, only to have its fortunes reversed when a French veterinarian produced a duck liver so large it could be transplanted into human beings. ”
Une définition parmi les quelques 1'100 que contient le livre The Devil's Food Dictionary. Défini par son auteur Barry Foy comme étant “the most unreliable food book ever” (le livre culinaire le moins fiable à ce jour), cet ouvrage de référence est entièrement constitué de mensonges, d'inventions et de jeux de mots. Il veut apporter un peu de soulagement aux lecteurs assaillis de contenus informatifs et trop crédibles. Indispensable, donc.
The Devil's Food Dictionary: A Pioneering Culinary Reference Work Consisting Entirely of Lies, Barry Foy, Frogchart Press, 2008. Pour quelques extraits: www.frogchartpress.com
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31/10/2011
vu # 49
Inventaire
Taryn Simon, U.S. Customs and Border Protection Contraband Room
John F. Kennedy International Airport, Queens, New York
Chromogenic print, 94.6 x 113 cm, Edition of 7, 2007.
(cliquer pour agrandir l'image)
Pour sa série An American Index of the Hidden and Unfamiliar, la photographe américaine Taryn Simon s'est intéressée à des objets et des lieux faisant partie du quotidien ou du mythe américains. Inaccessibles ou inconnus du public, touchant à des domaines aussi variés que la science, la médecine, les loisirs, la nature, la sécurité ou la religion, ils ont été documentés et rassemblés dans un ouvrage portant le nom de la série (publié chez Steidl). Le travail de Simon interroge l'aspect visible ou invisible des choses, les coulisses et les espaces secrets que l'on essaie souvent de s'imaginer sans les avoir vus.
Cette photo a été prise au service des douanes de l'aéroport de JFK. Elle montre les produits saisis en l'espace de 48 heures parmi les bagages de passagers arrivant aux Etats-Unis depuis l'étranger. Une fois confisquées, les marchandises sont identifiées, disséquées, puis hachées ou incinérées.
Voici l'inventaire de cette “récolte”:
“African cane rats infested with maggots, African yams (dioscorea), Andean potatoes, Bangladeshi cucurbit plants, bush meat, cherimoya fruit, curry leaves (murraya), dried orange peels, fresh eggs, giant African snail, impala skull cap, jackfruit seeds, June plum, kola nuts, mango, okra, passion fruit, pig nose, pig mouths, pork, raw poultry (chicken), South American pig head, South American tree tomatoes, South Asian lime infected with citrus canker, sugar cane (poaceae), uncooked meats, unidentified sub tropical plant in soil.” (www.tarynsimon.com)
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27/10/2011
lu # 29
“ Il se trame une révolution qui échappe au contrôle des gouvernements. Les gens votent avec leur fourchette et choisissent consciemment ce qu’ils veulent mettre dans leur assiette ainsi que dans celle de leur famille. S’il est permis de vendre des sushis et des huîtres, il devrait aussi être possible de vendre du lait cru en toute sécurité. ”
Mateo Kehler, fromager, Etats-Unis
Cela fait des années que Slow Food défend les productions au lait cru, porteuses d’une histoire et d’une diversité que la pasteurisation annule pour laisser place à la standardisation de l’industrie alimentaire.
Cheese, la manifestation biennale de Slow Food qui s’est déroulée le mois dernier à Bra dans le Piémont, est une vitrine qui reflète la richesse de cet univers. A l'occasion de l'édition 2011, un site internet entièrement consacré aux produits au lait cru a été lancé. Il présente des “héros du lait cru”, producteurs qui se battent pour la production de leurs spécialités. On y apprend aussi pourquoi les produits à base de lait cru sont tout simplement plus goûteux et quels sont réellement les risques du point de vue hygiénique. Enfin, le site insiste sur l'importance de l'éducation du goût, nécessaire à assurer la diversité et la qualité de nos aliments dans le futur. A visiter de toute urgence.
Cheese, la manifestation biennale de Slow Food qui s’est déroulée le mois dernier à Bra dans le Piémont, est une vitrine qui reflète la richesse de cet univers. A l'occasion de l'édition 2011, un site internet entièrement consacré aux produits au lait cru a été lancé. Il présente des “héros du lait cru”, producteurs qui se battent pour la production de leurs spécialités. On y apprend aussi pourquoi les produits à base de lait cru sont tout simplement plus goûteux et quels sont réellement les risques du point de vue hygiénique. Enfin, le site insiste sur l'importance de l'éducation du goût, nécessaire à assurer la diversité et la qualité de nos aliments dans le futur. A visiter de toute urgence.
22/10/2011
lu/vu # 28
Coing
Cette magnifique nature-morte de Cotán, peinte il y a plus de 400 ans, est résolument actuelle de par sa composition et son style. Les fruits et légumes placés de manière à dessiner une courbe, le fond noir, la matérialité contrastant avec l'abstraction: tous ces éléments contribuent à rendre le tableau dynamique, alors même que l'ensemble apparaît extrêmement statique. Ce peintre espagnol est connu, malgré un nombre limité d'œuvres, comme étant l'un des pionniers du genre de la nature-morte. Ses toiles reprennent toutes le même format et montrent le même encadrement de fenêtre, dans lequel sont placés des citrons, faisans, cardons, melons et autres produits. Un art minimaliste qui a parfois été associé à sa vocation religieuse auprès de l'ordre des Chartreux, successive à son activité artistique.
Le saviez-vous? “Le coing sert à faire la bandoline, dont se servent les coiffeurs pour lisser les cheveux.” Alexandre Dumas, Le Grand Dictionnaire de cuisine, 1873.
Voilà une idée pour les heureux propriétaires de cognassiers ne sachant que faire de leur récolte...
↑ clic pour agrandir l'image |
Juan Sánchez Cotán, Coing, chou, melon et concombre, autour de 1602, San Diego Museum of Art.
Cette magnifique nature-morte de Cotán, peinte il y a plus de 400 ans, est résolument actuelle de par sa composition et son style. Les fruits et légumes placés de manière à dessiner une courbe, le fond noir, la matérialité contrastant avec l'abstraction: tous ces éléments contribuent à rendre le tableau dynamique, alors même que l'ensemble apparaît extrêmement statique. Ce peintre espagnol est connu, malgré un nombre limité d'œuvres, comme étant l'un des pionniers du genre de la nature-morte. Ses toiles reprennent toutes le même format et montrent le même encadrement de fenêtre, dans lequel sont placés des citrons, faisans, cardons, melons et autres produits. Un art minimaliste qui a parfois été associé à sa vocation religieuse auprès de l'ordre des Chartreux, successive à son activité artistique.
Le saviez-vous? “Le coing sert à faire la bandoline, dont se servent les coiffeurs pour lisser les cheveux.” Alexandre Dumas, Le Grand Dictionnaire de cuisine, 1873.
Voilà une idée pour les heureux propriétaires de cognassiers ne sachant que faire de leur récolte...
04/10/2011
vu # 48
Anatomie à la noix
Oliver Jeffers est un artiste et illustrateur d'origine irlandaise. Il vit et travaille à Brooklyn, New York.
www.oliverjeffers.com
Illustration © Oliver Jeffers
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Illustration © Oliver Jeffers
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23/09/2011
lu # 27
Un chef dessiné
© Gallimard
cliquez sur l'image pour agrandir
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A lire les premières pages de la BD que Christophe Blain a consacré à Alain Passard, le chef étoilé de L'Arpège, on a peur d'être devant une célébration bêtement admirative du cuisinier. Critiqué pour son côté mégalomane, Passard est assez justement représenté dès les premières planches: plutôt égocentrique, s'extasiant devant ses propres créations, il prend toute la place. Mais le dessinateur réussit à éviter l'écueil et nous introduit dans le monde de Passard avec humour et dérision, rendant la chose agréable à parcourir. Les recettes qui viennent rythmer le récit sont autant de pauses inspirantes et sensuelles qui donnent réellement envie de cuisiner du frais, du coloré et du parfumé. La majeure partie des planches de “En cuisine avec Alain Passard” contiennent plus de texte que d'images et montrent par le trait et le style, avec la même vivacité qui caractérise le chef, la manière de travailler des produits choisis avec soin.
On en vient à s'attacher à ce cuisinier qui compose ses plats comme un peintre saisi sa palette, avec spontanéité et jouissance. Christophe Blain a passé deux ans à côtoyer Alain Passard en cuisine et à rencontrer ceux qui font partie de son monde (voir les deux beaux chapitres consacrés à ses jardiniers). On sent chez le dessinateur un vrai intérêt pour les saveurs et son regard frais, bien loin des habituels critiques culinaires, fait de cet ouvrage une belle découverte.
Christophe Blain, “En cuisine avec Alain Passard”, Gallimard BD, 2011.
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02/09/2011
vu # 47
Le déjeuner du chien
Le titre de ce tableau peint par Pierre Bonnard en
1910 tient lieu de narration. La nappe à carreaux rouges ou le déjeuner du chien décrit le contenu de l'œuvre, centrée d'une part sur la table au motif coloré, de l'autre sur le chien tourné vers sa maîtresse et visiblement en attente de nourriture. La perspective plongeante et le contraste entre des éléments forts (la table rouge, le chien noir) et plus délicats (la femme, les objets posés sur la table, le mur de fond) rythment cette scène d'intérieur. Bonnard a peint de nombreuses représentations de repas et de personnages attablés. J'aime particulièrement ce tableau rempli en grande partie par la table, à la fois support et surface et sujet central de la composition. Il est encore à voir jusqu'au 23 octobre 2011 à Lausanne, après quoi il retournera à son lieu de conservation, la Villa Flora à Winterthur.
Exposition “Van Gogh, Bonnard, Vallotton… La collection Arthur et Hedy Hahnloser”
Fondation de l’Hermitage, Lausanne
Jusqu’au 23 octobre 2011
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23/08/2011
entendu # 3
Tout un fromage
Après des études littéraires et un passage à l'École de la Rue Blanche, François Morel entame une carrière de comédien et entre dans la troupe de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff. Il est Monsieur Morel dans les Deschiens sur Canal + de 1993 à 2000. François Morel a composé et écrit ses propres textes de chansons pour le spectacle “Collection Particulière” présenté en 2006. Le morceau “Les fromages” est une ode à la tradition fromagère française. Il énumère tout un plateau de spécialités... un régal.
A écouter sur le site de François Morel (sous CD, “Collection Particulière”).
Après des études littéraires et un passage à l'École de la Rue Blanche, François Morel entame une carrière de comédien et entre dans la troupe de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff. Il est Monsieur Morel dans les Deschiens sur Canal + de 1993 à 2000. François Morel a composé et écrit ses propres textes de chansons pour le spectacle “Collection Particulière” présenté en 2006. Le morceau “Les fromages” est une ode à la tradition fromagère française. Il énumère tout un plateau de spécialités... un régal.
A écouter sur le site de François Morel (sous CD, “Collection Particulière”).
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12/08/2011
lu # 26
Estivage
L'estivage de vaches, moutons et chèvres est nécessaire pour préserver le paysage des montagnes suisses et empêcher le reboisement naturel des pâturages d'alpage. Les terrains d'estivage sont situés en altitude où il est impossible de pratiquer une exploitation intensive comme sur le plateau. Ces pâturages ne recevant pas ou peu d'engrais, on y trouve une grande diversité de faune et de flore.
La pratique de l'estivage devrait se faire de plus en plus rare dans le futur, comme le rapport une dépêche de l'ATS publiée dans Le Temps du 10 août 2011. En effet, selon une étude de l'Office fédéral de l'environnement, les pâturages d'estivage ont diminué en Suisse de 17'860 ha entre 1979 et 1997, ce qui représente une baisse relative de 3,2 %. Cette tendance qui ne semble pas devoir s'atténuer est néfaste pour la diversité tant paysagère que biologique. Selon une autre étude réalisée par l'Institut fédéral de recherche sur la forêt, la neige et le paysage, les paysans préfèrent augmenter la taille de leur domaine en plaine afin de disposer de suffisamment de fourrage pour ne plus avoir besoin de l’herbe des alpages. Pour prévenir la fin de la pratique de l'estivage et ses conséquences (la disparition de nos délicieux fromages d'alpage, pour n'en citer qu'une), les chercheurs proposent notamment d’indexer le montant des contributions fédérales à l’évolution des surfaces de production de fourrage et de favoriser davantage les espèces animales utilisant spécifiquement des pâturages extensifs.
Les paysans qui pratiquent l'estivage et l'élevage en altitude le font en grande partie par passion pour le bétail et la montagne, comme en témoigne ce blog d'un agriculteur appenzellois qui montre ses moutons et ses agneaux dans leur environnement.
Sources:
Le Temps, édition du 10.08.2011
Office fédéral de l'environnement
Institut fédéral de recherche sur la forêt, la neige et le paysage (en allemand)
Vaches en estivage dans les alpes glaronaises, 2007.
La pratique de l'estivage devrait se faire de plus en plus rare dans le futur, comme le rapport une dépêche de l'ATS publiée dans Le Temps du 10 août 2011. En effet, selon une étude de l'Office fédéral de l'environnement, les pâturages d'estivage ont diminué en Suisse de 17'860 ha entre 1979 et 1997, ce qui représente une baisse relative de 3,2 %. Cette tendance qui ne semble pas devoir s'atténuer est néfaste pour la diversité tant paysagère que biologique. Selon une autre étude réalisée par l'Institut fédéral de recherche sur la forêt, la neige et le paysage, les paysans préfèrent augmenter la taille de leur domaine en plaine afin de disposer de suffisamment de fourrage pour ne plus avoir besoin de l’herbe des alpages. Pour prévenir la fin de la pratique de l'estivage et ses conséquences (la disparition de nos délicieux fromages d'alpage, pour n'en citer qu'une), les chercheurs proposent notamment d’indexer le montant des contributions fédérales à l’évolution des surfaces de production de fourrage et de favoriser davantage les espèces animales utilisant spécifiquement des pâturages extensifs.
Les paysans qui pratiquent l'estivage et l'élevage en altitude le font en grande partie par passion pour le bétail et la montagne, comme en témoigne ce blog d'un agriculteur appenzellois qui montre ses moutons et ses agneaux dans leur environnement.
Sources:
Le Temps, édition du 10.08.2011
Office fédéral de l'environnement
Institut fédéral de recherche sur la forêt, la neige et le paysage (en allemand)
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09/08/2011
vu # 46
“Hitch”
C'est le titre d'un magnifique petit film d'animation (cliquez sur l'image pour le visionner) réalisé par Pascal Monaco, un jeune artiste spécialisé en animation graphique. Ce film présente son travail de diplôme auprès de l'Université des sciences et arts appliqués de Hannover. “The Ultimate Hitch Cookbook” est un livre de cuisine animé contenant des recettes inspirées des films d'Alfred Hitchcock. Graphisme, bande-son, rythme, tout rappelle le cinéma du maître.
Concept: Pascal Monaco, Felix Meyer, Torsten Strer
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05/08/2011
vu # 45
Avant/après
Wendy MacNaughton est artiste et illustratrice. Elle vit à San Francisco, une ville qui regorge de projets et d'initiatives culinaires. Sa chronique “Meanwhile” est publiée dans le magazine online The Rumpus. Elle a aussi son propre site internet et un blog d'où j'ai tiré cette belle illustration d'un repas de poissons.
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01/08/2011
lu # 25
Al fresco
Comme chaque année, les journaux et magazines évoquent une pratique culinaire toute de saison: celle de manger en plein-air ou en voyage. Les longues soirées incitent à dîner au bord de la piscine ou sur une terrasse et aux départs en vacances s'associent pique-niques et repas sur le pouce.
Dans son article The taste of Al Fresco, Annalisa Barbieri tente de comprendre pourquoi les aliments consommés à l'extérieur semblent parfois avoir meilleur goût. Un beau décor, une température agréable, idéalement même une petite brise, tout ce contexte influence nos sens. Entre les souvenirs d'enfance qui ressurgissent et la détente propre au moment, le déjeuner sur l'herbe se charge d'émotions qui nous font doublement apprécier les saveurs. Mais il y a aussi une explication physique intéressante au fait que la glace léchée sur une plage nous semble divine: la structure moléculaire du sucre change en présence de la chaleur, ce qui nous le fait percevoir comme encore plus doux.
Le New York Times propose, sous le titre Pack a Picnic for Your Next Flight, des alternatives aux plateaux fades et ennuyeux servis sur les avions. Différents chefs suggèrent au choix de cuisiner soi-même un repas et de l'amener encore congelé en vol, de réchauffer avec de l'eau chaude une pasta pré-cuite à la maison, ou encore de composer son propre sandwich avec des ingrédients à son goût. Tous ces bons conseils permettent peut-être de manger quelque chose de moins insipide que le plane food, mais entre les bagages à faire avant de partir et l'envie de se laisser aller aux vacances, la meilleure solution reste souvent de manger avant d'embarquer, non?
Comme chaque année, les journaux et magazines évoquent une pratique culinaire toute de saison: celle de manger en plein-air ou en voyage. Les longues soirées incitent à dîner au bord de la piscine ou sur une terrasse et aux départs en vacances s'associent pique-niques et repas sur le pouce.
Dans son article The taste of Al Fresco, Annalisa Barbieri tente de comprendre pourquoi les aliments consommés à l'extérieur semblent parfois avoir meilleur goût. Un beau décor, une température agréable, idéalement même une petite brise, tout ce contexte influence nos sens. Entre les souvenirs d'enfance qui ressurgissent et la détente propre au moment, le déjeuner sur l'herbe se charge d'émotions qui nous font doublement apprécier les saveurs. Mais il y a aussi une explication physique intéressante au fait que la glace léchée sur une plage nous semble divine: la structure moléculaire du sucre change en présence de la chaleur, ce qui nous le fait percevoir comme encore plus doux.
Le New York Times propose, sous le titre Pack a Picnic for Your Next Flight, des alternatives aux plateaux fades et ennuyeux servis sur les avions. Différents chefs suggèrent au choix de cuisiner soi-même un repas et de l'amener encore congelé en vol, de réchauffer avec de l'eau chaude une pasta pré-cuite à la maison, ou encore de composer son propre sandwich avec des ingrédients à son goût. Tous ces bons conseils permettent peut-être de manger quelque chose de moins insipide que le plane food, mais entre les bagages à faire avant de partir et l'envie de se laisser aller aux vacances, la meilleure solution reste souvent de manger avant d'embarquer, non?
28/06/2011
vu # 43
Scène de genre
Monika Bulaj est polonaise d'origine et parle une dizaine de langues. Photographe, elle s'intéresse avant tout aux frontières de la foi (mystique, divination, pélerinage, culte des morts) ainsi qu'aux minorités, nomades, migrants et exclus d'Asie, d'Europe et d'Afrique. Elle collabore avec de nombreux magazines de reportage et d'actualité. Elle s'est rendue au Tadjikistan pour une ONG italienne. Ses photos racontent un pays oublié du reste du monde, qui s'efforce de se tirer d'une profonde pauvreté.
Bulaj explique ce que les gens qu'elle a rencontré ont en commun: “(...) take their country out of the desesperation of one culture, by going backward, to the most simple things: seeds, old plants, traditional agricultural techniques, the reactivation of long forgotten water networks, and the precious forgotten manual art of weaving.”
Une photo qui a quelque chose de caravagesque, dans l'intimité de ce moment passé à partager un thé.
Voir d'autres photos de ce reportage ainsi que l'ensemble du travail de Monika Bulaj sur son site internet: www.monikabulaj.net
Monika Bulaj est polonaise d'origine et parle une dizaine de langues. Photographe, elle s'intéresse avant tout aux frontières de la foi (mystique, divination, pélerinage, culte des morts) ainsi qu'aux minorités, nomades, migrants et exclus d'Asie, d'Europe et d'Afrique. Elle collabore avec de nombreux magazines de reportage et d'actualité. Elle s'est rendue au Tadjikistan pour une ONG italienne. Ses photos racontent un pays oublié du reste du monde, qui s'efforce de se tirer d'une profonde pauvreté.
Bulaj explique ce que les gens qu'elle a rencontré ont en commun: “(...) take their country out of the desesperation of one culture, by going backward, to the most simple things: seeds, old plants, traditional agricultural techniques, the reactivation of long forgotten water networks, and the precious forgotten manual art of weaving.”
Une photo qui a quelque chose de caravagesque, dans l'intimité de ce moment passé à partager un thé.
Voir d'autres photos de ce reportage ainsi que l'ensemble du travail de Monika Bulaj sur son site internet: www.monikabulaj.net
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20/06/2011
vu # 42
Manger avec les yeux
Illustrer par l'image ce que nous mangeons n'est pas nouveau, mais parfois la perspective choisie est inhabituelle.
Lors de la présentation de ce travail, Lauren a demandé au public de participer à sa recherche en remplissant des experience cards sur lesquelles chaque visiteur était invité à noter quelle visualisation était la plus efficace, la plus intrigante ou la plus difficile à comprendre. L'évaluation des résultats est encore en cours.
Nous connaissons tous les graphiques classiques à colonnes, ou la pyramide de l'équilibre alimentaire. Pourquoi en effet ne pas utiliser d'autres manières de visualiser ce que nous consommons? C'est bien connu, les statistiques et les graphiques peuvent être trompeurs car ils embellissent ou exagèrent certaines réalités. En choisissant plusieurs manières de représenter les mêmes données, Lauren Manning cherche à comprendre si certaines d'entre elles permettent de communiquer de manière plus efficace que d'autres. Les représentations photographiques sont-elles plus parlantes de celles qui n'utilisent que des couleurs ou des points? Ce genre de questions est notamment intéressant pour le domaine de l'étiquetage des produits, mais pas uniquement. Il nous rappelle que nous fonctionnons avant tout par observation visuelle des choses. La fameuse phrase “dis-moi ce que tu manges, je te dirais qui tu es” trouve ici tout son sens.
L'ensemble du projet Data Visualization/Communication est visible sur flickr.
18/06/2011
vu # 41
Silly idea
yournameontoast.com est un site web qui semble être une sorte de gag. Vous achetez un toast sur lequel vous faites “imprimer” ce que vous voulez (généralement un lien déguisé vers un site web), le toast étant ensuite publié sur le site. Plus vous payez pour votre toast, plus celui-ci apparaît en haut de la page. L'idée est vraiment un peu stupide? Les fondateurs de Your Name On Toast le reconnaissent, mais rappellent aussi que tous les bénéfices sont reversés à Oxfam, l'ONG qui cherche des solutions durables à la pauvreté et à l'injustice. Cela vaut bien un toast.
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16/06/2011
vu # 40
After Daniel Spoerri
Penny De Los Santos est photographe. Elle a d'abord travaillé pour la presse généraliste, puis s'est spécialisée dans le reportage culinaire. Son blog parle de son travail, de ses voyages et de ses rencontres.
Cette photo me rappelle les “tableaux pièges” de Daniel Spoerri, ainsi que quelques scènes de table de la peinture classique.
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15/06/2011
lu # 24
Pop-up restaurant
A Bay Area, une région de San Francisco, un nouveau concept de restaurant rencontre depuis quelques années un vif succès: le restaurant “pop-up”. Profitant des jours de fermeture de certains établissements, de jeunes chefs investissent les lieux pour y proposer une cuisine créative, éthique et locale. Cette formule leur permet d'expérimenter sans les charges financières d'un propre établissement et leur offre la flexibilité nécessaire au maintien du concept de “pop-up”. Le tout est parfaitement légal et surtout goûteux, puisque les cuisiniers sont souvent issus de restaurants plutôt raffinés de la région.
La plupart des chefs ont un but supplémentaire à celui d'offrir à leur clientèle de la bonne cuisine. Mr. Myint, fondateur de “Mission Street Food”, reverse la majeure partie des revenus de son activité à des œuvres de charité. “Radio Africa Kitchen”, un restaurant nomade servant de la cuisine méditerranéenne, veut rassembler les gens autour d'un repas et de musique africaine.
Si l'ouverture d'un propre établissement est souvent un souhait, rien ne presse pour ces chefs mobiles: la formule “pop-up” marche auprès des consommateurs. Et a sans doute encore de beaux jours devant lui.
Lire l'article complet paru dans le New York Times
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27/05/2011
lu # 23
“ Le légume tueur allemand était un concombre espagnol ”
C'est avec ce titre digne d'un roman noir que le journal Le Monde rapporte, dans son édition du 27 mai 2011, que des concombres importés d'Espagne semblent être l'un des vecteurs de transmission de la bactérie qui a causé la mort d'au moins deux personnes en Allemagne.
Une bonne raison de plus pour devenir ou rester locavore...
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10/05/2011
lu # 22
Fish Dependence Day
Photo © Corey Arnold / OCEAN2012
La new economics foundation a publié en mars 2011 une étude intitulée “Fish Dependence”.
Le but principal de ce rapport est d'illustrer dans quelle mesure l'Union Européenne, malgré ses mers potentiellement abondantes et productrices de poisson, devient toujours plus dépendante d'autres régions du globe. Cette dépendance a été évaluée à partir du niveau d'auto-suffisance de chaque pays et exprimée en termes de fish dependence days, un concept intéressant pour rendre compte de la réalité de ce phénomène.
L'épuisement des sources domestiques qui découle de la sur-consommation de poisson est ainsi fixé sur un calendrier: pour chaque pays figure la date à laquelle il a atteint la limite de son auto-suffisance. C'est aussi celle à partir de laquelle ce pays doit commencer à s'approvisionner ailleurs. Trois exemples:
La France a connu son fish dependence day le 25 juillet en 2000, alors qu'en 2011 ce jour est avancé au 13 juin.
Italie: le 24 mai en 2000, le 30 avril en 2011.
Finlande: jour-J le 13 septembre en 2000 et le 29 septembre en 2011.
Le rapport interroge également l'évolution des métiers de la pêche, tant du point de vue économique que social:
“ Fisheries play a pivotal role in human health and wellbeing: fish are crucial to the global food supply, providing one-fifth of animal protein consumption worldwide. Indeed, fisheries are likely to become even more important as populations continue to increase and the pressures on scarce land for agriculture continue to grow, pushing more people towards fisheries as a ‘last-resort’ activity. ”
Une étude qui éclaire bien des aspects de la possible pénurie de poisson sur nos marchés et dans nos assiettes dans un futur apparemment pas si lointain.
Télécharger l'étude complète sur le site internet de la “new economics foundation”.
La new economics foundation a publié en mars 2011 une étude intitulée “Fish Dependence”.
Le but principal de ce rapport est d'illustrer dans quelle mesure l'Union Européenne, malgré ses mers potentiellement abondantes et productrices de poisson, devient toujours plus dépendante d'autres régions du globe. Cette dépendance a été évaluée à partir du niveau d'auto-suffisance de chaque pays et exprimée en termes de fish dependence days, un concept intéressant pour rendre compte de la réalité de ce phénomène.
L'épuisement des sources domestiques qui découle de la sur-consommation de poisson est ainsi fixé sur un calendrier: pour chaque pays figure la date à laquelle il a atteint la limite de son auto-suffisance. C'est aussi celle à partir de laquelle ce pays doit commencer à s'approvisionner ailleurs. Trois exemples:
La France a connu son fish dependence day le 25 juillet en 2000, alors qu'en 2011 ce jour est avancé au 13 juin.
Italie: le 24 mai en 2000, le 30 avril en 2011.
Finlande: jour-J le 13 septembre en 2000 et le 29 septembre en 2011.
Le rapport interroge également l'évolution des métiers de la pêche, tant du point de vue économique que social:
“ Fisheries play a pivotal role in human health and wellbeing: fish are crucial to the global food supply, providing one-fifth of animal protein consumption worldwide. Indeed, fisheries are likely to become even more important as populations continue to increase and the pressures on scarce land for agriculture continue to grow, pushing more people towards fisheries as a ‘last-resort’ activity. ”
Une étude qui éclaire bien des aspects de la possible pénurie de poisson sur nos marchés et dans nos assiettes dans un futur apparemment pas si lointain.
Télécharger l'étude complète sur le site internet de la “new economics foundation”.
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29/04/2011
lu # 21
The Rising Cost of Food
Quelques pistes pour comprendre les raisons de la hausse du prix de certains aliments: lire l'article de Kim Severson dans le New York Times.
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27/04/2011
19/04/2011
vu # 38
Avril, mois du poisson... et de la moisson
Le mois de mai est quasiment là, mais je ne résiste pas à partager avec vous un poisson d'avril réalisé en 1957 par la BBC. Intitulé The Swiss Spaghetti Harvest, ce petit reportage est un chef d'œuvre de gag culinaire.
Diffusé dans l'émission de news “Panorama”, le documentaire imaginé par le cameraman Charles de Jaeger montre comment se déroule la récolte des spaghetti dans le Ticino.
La vidéo peut être visionnée sur le site de la BBC ou sur YouTube.
Suite à sa diffusion, la chaîne britannique reçu d'innombrables appels de téléspectateurs désirant savoir comment faire pousser leur propre arbre à spaghetti. Réponse de la chaîne: “Place a sprig of spaghetti in a tin of tomato sauce and hope for the best.” Humour British...
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17/04/2011
lu # 20
Idiotismes gastronomiques – 3
“ Une grande asperge ”
personne, souvent une fille ou une femme, très grande et mince.
“ Aller aux asperges ”
faire le trottoir, se prostituer.
Illustration: Asperges à la verticale, collage, © Alain Passard
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12/04/2011
vu # 37
Suitable for vegetarians
Côtelettes, tête de veau, jambons, saucissons et autres cochonnailles, le tout réalisé en crochet. Un joli travail que la designer Clémence Joly a réalisé pour la vitrine d'une mercerie londonienne. Les végétarien(ne)s seront ravis de ces morceaux fabriqués à l'aiguille. Du totalement éthique...
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05/04/2011
goûté # 4
Des goûts et des villes
Quelles histoires se cachent derrière les noms de lieux donnés à certains aliments ou plats?
# 1 d'une nouvelle série.
Le Paris-Brest
En 1891, Pierre Giffard, reporter au Petit Journal et passionné de cyclisme, décide de donner au vélo ses lettres de noblesse. Il crée donc la première randonnée à deux-roues Paris-Brest-Paris, destinée à populariser ce moyen de locomotion, encore réservé à une élite. Un premier gâteau en forme de couronne de lauriers est alors confectionné par un pâtissier brestois. Ce n'est qu'en 1910 que Louis Durand, pâtissier à Maisons-Laffitte, s'inspirera de la roue de bicyclette pour créer le premier paris-brest, qui vient donc de fêter son centenaire. Cette pâtisserie devenue un classique du répertoire culinaire français se compose d'une pâte à choux fourrée de crème mousseline pralinée et garnie d'amandes effilées. Son goût assez "rétro" semble aujourd'hui redevenu tendance (voir en source l'article du Figaro). Un peu comme l'engouement récent pour les "légumes oubliés" ou les recettes de nos grand-mères...
Source: Le Figaro, Le test des meilleurs Paris-Brest, 27/01/2010
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07/03/2011
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